Remarquable travail de René Maurel, cette coupe allie la finesse de l’émail à la précision du détail. Sur un piédouche aux fines rayures, la coupe est décorée d’une femme, de retour de pêche. La simplification des formes joue sur l’innocence du dessin d’enfant, le cubisme invoque les années 50. Les proportions et le travail de l’émail dégagent une impression de délicatesse.
La coupe est signée et en très bon état.
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Peintre et céramiste, René Maurel a construit sa réputation sur la précision de ses décors, ses formes géométriques, aux émaux brillants. Sa gamme chromatique, harmonieuse et raffinée, s’étend dans ses natures mortes comme des compositions abstraites.
Dès 1945, Maurel, installé à Vallauris, se démarque très vite et rapidement de la production locale par sa technicité – dans les motifs sgraffiés -, sa technicité, sa sensibilité chromatique et son iconographie imaginative. Ce n’est que par la suite qu’il s’installera non loin de Nice, à Tourettes-sur-Loup jusqu’en 1974.
Sur des fonds ocres, bruns, le bestiaire de l’artiste est souvent composé de poissons, de félins ou d’oiseaux. Il représente aussi des personnages aux allures simplifiées, cubistes, peint des corps dansant comme Matisse. Il s’inspire tant du folkore, des traditions locales que des mythes antiques. Ses émaux sont bleus, verts, violets, vifs. Ses frises paraissent incas, aztèques ou même égyptiennes. L’univers de Maurel, méconnu, est une ode à la poésie et à la délicatesse.