Superbe pichet d’un émail au coloris sourd, typique des travaux d’Alexandre Kostanda. Sur une terre mêlée, de Cluny et de Vallauris, Kostanda recherche la teinte naturelle de l’argile. Il y adjoint l’email jaune caractéristique de sa production. Les carreaux géométriques scarifiés sur la forme ronde contrastent. C’est une très belle pièce.
Il est signé et en très bon état.
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D’origine polonaise, Alexandre Kostanda est un céramiste né en 1924.
Céramiste de l’âge d’or de Vallauris, il devient en 1936 l’apprenti de Louis Giraud à Vallauris, où travaille sa mère comme décoratrice. En 1942, il s’établit à Cluny, en Saône-et-Loire en 1942, et non là de là, en Côte d’Or, formera les 4 fondateurs de la poterie d’Accolay, qui voulant éviter le travail obligatoire en Allemagne, décident de transformer une usine de l’Yonne en la fabrique de céramique Accolay.
C’est en 1949 qu’il revient à Vallauris pour prendre la direction de l’atelier de Louis Giraud, et y fonde quatre ans après, son propre atelier.
Il y travaille la terre qu’il connaît, la terre de Cluny, une argile capable de supporter des températures élevées, qu’il mélange à celle de Vallauris. Grès mêlés qui seront ensuite vitrifiés.
Ses premières productions, plastiques évoluent progressivement sur des pièces plus épurées, émaillées et peintes par sa mère Irène. Sa production reste marquée par un recours à la teinte brune, naturelle de l’argile, à rebours des couleurs chatoyantes et vives qui marquent la céramique 50.
Ses céramiques, d’apparence rustique, surprennent par la finesse de leur exécution et l’équilibre de leurs proportions, révélant l’exceptionnelle maîtrise technique de Kostanda. Son fils Alexis et sa femme Uta prolongent aujourd’hui l’œuvre d’Alexandre.